• Un autre choix de vie : les coopératives Longo Maï

    Nous sommes nombreux à critiquer nos sociétés trop individualistes où la plupart des gens vivent loin de la nature. Cependant, combien d'entre nous serions prêts à opter pour un mode de vie très différent, quitte à vivre un peu à l'écart du reste de la société ?

    Depuis 1973, c'est la voie que les membres des coopératives Longo Maï ont choisi. Ces communautés sont installées dans des régions agricoles reculées dont elles font revivre les terres qui leur fournissent ainsi l'essentiel de leur subsistance. Chacune de ces coopératives vise un niveau d'autosuffisance élevé, aussi leur agriculture (biologique) se situe aux antipodes des monocultures dont les dégâts ne sont plus à présenter. Leurs activités ne se limitent pas à l'agriculture et à l'élevage : l'artisanat joue également un rôle important.

    Tout en étant quelque peu isolés de la société (ces fermes sont situées en dehors des villages), les gens qui y vivent profitent d'une véritable vie communautaire : tous les membres vivent ensemble, travaillent ensemble et partagent les mêmes biens. L'argent est quant à lui placé dans une caisse commune et ne sert qu'aux échanges commerciaux avec l'extérieur ; personne ne touche de salaire. Il ne faut pas croire toutefois que ces gens vivent dans un système refermé sur lui-même : les communautés ont de nombreux échanges avec les villages alentour et les agriculteurs de la région, et les enfants fréquentent les écoles publiques.

    À contre-courant de la tendance mondiale à la concentration urbaine qui, paradoxalement, distancie et isole les individus, l'idée d'une vie plus solidaire et plus proche de la nature séduit quelques uns. Si un tel mode de vie ne peut assurément pas convenir à tous, l'idée mérite d'être mieux connue.

    Serez-vous le prochain à rejoindre l'une de ces communautés ? En tous les cas, n'hésitez pas à en apprendre plus en visitant le site internet de Pro Longo Maï. Mieux encore, si vous en avez l'occasion, ne vous privez pas d'une visite à la communauté du Montois (Jura).

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  • Commentaires

    1
    Sonia Mendes
    Mercredi 1er Avril 2015 à 21:19

    Je trouve que c'est typiquement ce genre d'article, avec un ton posé, qui peut attirer les lecteurs.

    J'aime beaucoup en tout cas. Après je sais pas, l'urbanité me convient bien. Mais travailler en ville et vivre et cultiver dans la nature, bien que cela semble être une Tour de Babel, ça m'intéresserait assez.

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    2
    Mercredi 1er Avril 2015 à 21:35

    Peut-être, enfin, disons, cela dépend des lecteurs, certains aussi aiment quand le ton n'est pas très posé…

    L'agriculture urbaine, c'est une autre histoire, ça n'a plus grand chose à voir avec Longo Maï mais c'est très intéressant également.

    3
    Merlin
    Dimanche 3 Mai 2015 à 11:45
    Je suis personnellement très intéressé par ce véritable "mode de vie" que cette association propose. Je l'ai découvert par des lectures de journaux alternatifs (Les Z'Indignés, Le Moins), qui mettent en avant ce projet. J'aimerai bien visiter le site jurassien et pourquoi pas, après mes études tenter quelques temps d'y vivre.

    Il faut reconnaître que cela présente des contraintes (mais sont-ce des contraintes ou des gains de liberté), et que d'autres peuvent préférer une vie sociale plus impliquée, comne dans les villes. Je crois cependant qu'il n'est pas obligatoire d'opposer ces idées d'éco-urbanisme avec celles de Longo Maï, dans la mesure où tous ont des intérêts à collaborer et s'échanger des produits.

    Pour terminer, Longo Maï propose surtout un retrait par rapport à nôtre conception de société, mais non pas un recul; ce qui veut dire qu'il subsiste des tracteurs, des moyens de communications, des technologies nouvelles pour résumer, mais mis à disposition d'une communauté entière. Cette idée de partage et de collectivisation me plaît particulièrement.

    À plus!
    4
    Lundi 25 Mai 2015 à 21:52

    Ah, mais il n'est pas question d'opposer l'éco-urbanisme et les communautés agricoles ! Je disais simplement que ce sont deux choses différentes…

    Tu fais bien de le mentionner, il ne s'agit pas d'être rétrograde et de ressusciter le mode de vie du XIXe siècle, mais bien de redécouvrir une certaine vie communautaire qui a été délaissée avec l'urbanisation et le progrès technologique.

    Je crois qu'une petite excursion à Undervelier s'impose cet été ! Il faudrait trouver des gens pour venir avec nous, qu'en dis-tu ?

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